mercredi 5 mars 2014

Entrée au Kurdistan


De retour aupres de nos vélos, on prend bien notre temps pour redécoller. C'est apres un petit passe moi les jumelles et un film qu'on met les voiles. Bon, on craque et on fait encore halte a la sortie de la ville a une terrasse qui nous appelle pour déguster une petite glace. Elles sont réputées ici et on le comprend bien.

Un soir, on s'arrête dans un nouveau parc avec des arbres bien alignés, des pelouses et des places de pique-nique.  A peine est-on arrivé qu'un membre d'une grande famille pique-niquant la nous amene deux gros tavuk ekmek (sandwichs de poulet grillé). Ca fera double ration pour Sébastien. On partage ensuite quelques thés avec eux apres avoir planté la tente sur le terrain que le gardin du parc nous a indiqué.
Le lendemain matin. ce sont les hommes du chantier d'a côté qui nous convient a partager le thé pendant qu'on prend notre petit déjeuner.  Ils ont un vieux samovar sur le chantier. C'est assez fou cette culture du thé a tout endroit.




Apres une nuit au pied d'une colonne surmontée d'un lion datant de plus de 2000ans et gardant un tumulus, on traverse une magnifique riviere en tresses pouvant laisser libre cours a ses envies. De la, on peut admirer un magnifique pont romain de la même époque. On passe a coté de champs qui sont encore labourés avec les chevaux. Le temps est au ralenti dans cet endroit.







On atteint  le village de Karadut au pied du Mont Nemrut, site classé au patrimoine mondial de l'Unesco qu'on a hâte de découvrir. Il est sur la premiere page de notre guide et ça fait maintenant 5 mois qu'on le voit régulierement et qu'il nous titille.
Dans la pension ou on loge, on goûte au kumis. Il doit ressembler a celui d'Asie centrale (lait de jument fermenté). La on ne sait pas trop si c'est du lait de jument mais c'est bien fermenté. Ils adorent ça ici visiblement mais pour nous, on doit avouer qu'il faudra un peu de temps pour qu'on s'habitue (si c'est nécessaire...).

Qu'est-ce qui pousse la dessus a votre avis?
Une carte postale pour celui ou celle qui donne
la bonne réponse :-)


Le lendemain. avec nos vélos tout légers, on prend la route pavée qui monte et serpente sur les hauteurs. La pente atteint des extrêmes et on pousse mais sans sacoches, c'est bien différent. La neige fait son apparition et c'est a pied qu'on gravit les derniers kilometres de montée dans un paysage grandiose sur le massif du Taurus. Le sommet culminant a pres de 2200 metres se rapproche et nous laisse découvrir l'oeuvre d'un roi mégalomane de l'époque préromaine. Il a fait construire sur des plateforme a l'est et a l'ouest du sommet, des gigantesques statues de lui-même et de sa famille ( les dieux). Entre deux, il a fait élevé un pic artificiel de 50metres de haut. On découvre les bouts de statues qui sortent a travers la petite couche de neige qu'il reste encore la-haut. C'est incroyable de voir comme elles ont été conservées et quelle atmosphere elles rendent a l'endroit. Un vrai régal.

















On reprend la route par un "raccourci" sur une piste qui devrait nous épargner quelques metres de dénivellé... On se trouve dans un magnifique canyon aux couleurs incroyables avant de finir dans un champ de pierres.



Le jour suivant, on retrouve Daniel, rencontré sur le Nemrut. Il travaille a la construction d'un pont sur le lac du barrage d'Atatürk alimenté par l'Euphrate. Il pleut alors on reste quelques jours chez lui a Güzelsu (traduction de eau bonne ou Aubonne...). On a la chance de pouvoir visiter le chantier de ce beau pont haubané et d'en apprendre davantage sur ce mondre grâce a Daniel. Des réalités pas toujours faciles a entendre...




On traverse en ferry, on se fait bien arroser et on reprend la route a travers les plaines turques. On monte la tente sous la pluie pour la première fois du voyage, après plus de 8 mois. Des champs de pierres a l'infini sous un ciel bien bas et des quantités de troupeaux cherchant quelques brins d'herbe. L'ambiance change. Les hommes portent des shelwars, genre de pantalons bouffants et la plupart des habitants portent un foulard magnifique de couleur violette.





Troupeaux, c'est aussi synonyme de kangals (gros chiens gardant les troupeaux et n'étant pas les meilleurs amis des cyclo comme nous).

Quand ils viennent aboyer contre nous, on attend avec impatience le moment ou son maitre lui fera comprendre qu'on n'est pas dangereux...
On s'est retrouvé a un moment "bloqués" par quatre gros chiens dont un bien occupé avec une charogne sur le bord de la route. On a attendu l'arrivée d'une voiture pour passer en même temps qu'elle a côté de ces molosses.




On retrouve la grande route avec un plaisir non dissimulé et on atteint assez rapidement la ville de Diyarbakir, en plein coeur du Kurdistan, région que nous allons traverser ces prochaines semaines.
Cette ville grandit a puissance rapide. Elle a déja triplé de volume depuis 2006 et on le ressent bien en entrant par une grande route bordée de gros immeubles.


En arrivant la, on se pose sur la place centrale de la vieille ville avec un bon verre de jus d'orange frais. On ne fait pas deux minutes seuls, les gens s'approchant les uns après les autres pour discuter un moment. Entre un couple polonais-turc avec leur bébé, un jeune Turc au très bon allemand nous donnant quelques conseils, un ingénieur sur hélicoptère ou encore un jeune voulant juste être pris en photo avec Séb.

On prend de la hauteur en se baladant sur les remparts avec d'un côté le Tigre serpentant autour de champs  et de l'autre, les ruelles étroites et nombreuses de la ville. C'est d'ailleurs dans celles-ci qu'on découvre par hasard une "jam session" a la kurde (voir nouvel instantané de voyage).





On se plait dans cette ville tres vivante ou les habits tres colorés des femmes font contraste avec le noir des basaltes utilisés pour la plupart des mosquées.



La vie est douce entre les balades, la dégustation d'un café a la pistache sauvage ou un petit-déjeuner dans un vieux caravansérail.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Hello ! Pour le concours de l'arbre je tente ma chance, je pense que c'est un grenadier ! Bonne route !

Anonyme a dit…

J'ai oublié de signer: Mathieu C!

Delphine et Seb a dit…

salut!
On a vu beaucoup de grenadiers mais ca n'était pas dans cette région...
tu peux tenter autre chose :-)

Cédric a dit…

un figuier peut-être? mais ça me semble pas assez original...
Vous voulez pas faire des quizz avec des oiseaux?!

Seb a dit…

Pas un figuier non plus...
On garde l'idée pour les oiseaux, mais la on sait déjà ou envoyer la carte postale!

Lucile V a dit…

mmmh, des pistaches ? parceque c'est le coin la bas non ? oui, je sors mes super connaissances en geographie. Ca s'arrete la donc...
La photo des 3 bonshommes est incroyables. Question technique: vous demandez aux gens pour faire des photos ? ca passe bien ?ya des endroits où les gens sont hyper open avec ca ?

Seb a dit…

Bravo Lucile!!! Ce sont bien des pistaches qui poussent le long des routes dans la région! Et qui font partie de nos apéros préférés!