Quelques jours en Albanie

Apres cette demi-journee passee sur un col sur les hauteurs du lac Shkadar, on descend sur la frontiere albanaise avec un peu d'apprehension au vu de ce qu'on nous a racontes.
On s'attend a une longue file de voiture avec des enfants roms venant vers nous pour nous soutirer des sous et s'accrocher a nos sacoches.

Ce qu'on vit est bien different, avec a peine 2 voitures qui attendent et un douanier qui nous fait signe de passer sur le cote. On toque a une fenetre pour indiquer notre presence, mais visiblement, voir nos passeports n'interesse personne. C'est donc dans l'anonymat le plus total qu'on passe en territoire albanais. Une fois la frontiere passee, on apercoit les Roms en rond au bord de la route a ecouter les histoires du grand-pere.

La banlieue de la ville de Shkadar ferait presque penser a l'Inde avec quelques vaches et cochons qui se baladent ici et la. On ne voit quasiment que des hommes dans les rues et les bars.

Quelques heures en terres sauvages

Le lendemain, on suit une longue route a flanc d'un coteau pas tres plat, sur les hauteurs d'un lac de barrage, dans des forets de pins, jusqu'au village de Koman, duquel nous prenons un bateau-bus. Il y a quelques annees, il y avait meme des ferry et c'etait un moyen couru pour rejoindre le Kosovo avant que l'autoroute ne soit construite.

Sur les hauteurs du lac

Nous passons quelques heures dans cette embarcation, dans un lac qui s'enfile ici et la avec de magnifiques falaises y plongeant. On a l'impression que c'est totalement sauvage et on se demande ou vont les personnes qui debarquent en cours de route.

Sur le bateau-bus

La route qui nous attend la n'est pas des plus faciles. La fatigue bien presente chez moi ne me permet plus d'avancer tres loin. On s'arrete devant une maison pour demander si on peut mettre la tente dans le jardin. Visiblement, notre albanais n'est pas au top, et ce qu'on dit signifie plutot qu'on aimerait dormir chez eux, nous expliquera apres le fils parlant bien anglais.
Il nous ouvre une chambre ou je peux dormir d'une sieste reparatrice pendant que Seb va avec le pere et le fils s'occuper de rassembler les chevres et tenter de pecher quelques poissons dans le lac. A la canne, rien, mais la dynamite et semble-t-il efficace apprend-on le soir-meme au souper auquel nous sommes convies.

Une route tres sauvage a travers les montagnes rouges, quelques paturages vert, le bleu du lac, nous fait presque oublier les nombreux metres de montee. Il parait qu'il y a des ours par ici mais les 2 qu'on apercoit sont en cage devant un restaurant.

Apres ces heures de velo en terre sauvage, on retourne en ville par une voie bien directe. Notre petite route debarque en effet tout a coup sur la nouvelle "autoroute", a la hauteur d'une station essence. L'ancienne route semble laissee a l'abandon et nous optons donc pour cette solution ou heureusement, les voitures ne sont pas aussi nombreuses que chez nous. En voyant une dame avec ses 2 vaches et un enfant sur la voie d'en face, on se dit que finalement, elle est ouverte a tous.

Entree d'autoroute suprenante