samedi 12 octobre 2013

Premieres Thraces en Turquie

Lorsque l'on reprend nos passeports avec le tampon turc et que l'on passe sous la barriere de la frontiere, une joie intense s'empart de nous! On est en Turquie! La premiere mosquee se trouve a quelques centaines de metres apres la frontiere et deja le muezzin appelle les fideles a la priere, comme pour nous souhaiter la bienvenue.

Les superbes mosquees de la ville d'Edirne


On atteint vite la ville d'Edirne, ancienne capitale de l'empire ottoman, ou nous gouterons aux premieres saveurs de ce pays que nous allons traverser pendant plusieurs mois. Les mosquees nous impressionnent par leur elegance et leur volume, les ruelles marchandes grouillent de monde, les porteurs de the servent leurs clients acec une rapidite deconcertante. Nous nous regalons avec nos premiers repas pris dans des restaurants ou les serveurs sont partout! Si la nourriture est un delice, on est un peu surpris par les prix eleves qui sont plus proches de ceux de l'Italie que de la Bulgarie. Il faudra s'y faire. Je passe aussi par la case barbier ou cheveux et barbe en prennent un bon coup!

Ataturk devant les minarets illumines

Delphine qui etudie un autre livre que le Coran...

Sur la route pour Istanbul, nous croisons Lino, un cycliste italien qui fonce vers l'Inde. Parti il y a seulement un mois de Paris, il espere arriver en Inde avant Noel. On n'a pas le meme rythme... On rencontre aussi trois Anglais musiciens qui font la route inverse tout en s'arretant dans les villes pour regaler les passants avec leurs instruments. C'est un pur plaisir que d'echanger un bref moment avec ces collegues de la route qui vivent la meme chose que nous. Meme si on le savait, ca nous fait aussi du bien de realiser qu'on est pas seuls a pedaler avec des gros velos!

Pause dejeuner au bord de la route!

Apres avoir rejoint les bords de la mer de Marmara, on suit la grande route qui nous menera a Istanbul, situee encore a une bonne centaine de kilometres. On passe une nuit dans un camping qui sent la fin de saison. En fait, on est meme les seuls clients avec une tente et du coup, on nous demande meme pas de payer! Le lendemain, on doit faire face a un leger vent contraire qui rend notre approche d'Istanbul plus difficile. Celle-ci est deja particulierement penible avec la circulation intense de voitures et de camions qui roulent a toute allure. On roule sur une veritable autoroute et la voie d'arret d'urgence nous sert de piste cyclable. Mais lorsque la route se retrecit et que nous devons partager la voie avec les camions, on sent leur souffle chaud nous froler et on n'a pas interet a trop devier. Un metre trop a gauche et c'est l'impact... Dans la ville de Silviri, on n'hesite meme a prendre le bus tant la circulation est dense. Nous sommes pourtant encore a plus de 50km d'Istanbul... On reprend courage pour affronter le trafic et on profite des passages ou une troisieme voie nous permet de respirer un peu.

Istanbul se rapproche!

A une vingtaine de kilometre de la ville, on quitte l'axe principal. On est un peu plus tranquille, mais du coup on a de la peine a nous reperer. Lorsque l'on demande notre route a un jeune pompiste, celui-ci nous offre un the. On est sales, transpirants et fatigues. Il doit le voir puisque tres vite il nous invite chez lui pour la nuit. En fait, Onur fait bien plus puisqu'il nous achete des linges neufs pour que nous puissions nous doucher et qu'il commande une pizza pour le soir. Le lendemain, il nous commande un petit dej dans une boulangerie avant de disparaitre pour aller travailler. Tout ca avec un naturel qui nous a passablement destabilises et qui nous a presque laisses sans voix.

Quelques kilometres plus loin, toujours a moitie perdus dans la gigantesque banlieue d'Istanbul, c'est Can qui vient a notre rencontre. Il nous invite pour prendre le petit-dej chez lui. On a beau lui expliquer qu'on vient de manger, il veut quand meme nous inviter et discuter avec nous. D'accord, mais seulement pour un cafe! Dans ces cas, on sait bien que ce sera impossible de s'en tenir a une tasse, et sa mere, toute contente d'avoir des touristes chez elle, nous sort tout ce qu'elle a dans son frigo. Un deuxieme petit-dej dans cette famille charmante avec qui on essaie d'apprendre quelques phrases en turc. On nous propose meme de rester la semaine chez eux! On est vraiment impressionne part cet accueil qui nous est reserve, meme a velo dans la banlieue sans fin d'Istanbul. Apres que Delphine a recu un foulard et une paire de chaussettes de la part de la mere, on reprend quand meme notre route vers le centre.

Can dont la famille nous a honore d'un 2eme petit-dej!

Encore quelques frayeurs avec les camions, des immenses carrefours, des bouts sur des trottoirs, des montees, des descentes. Et puis soudain les voila. Les minarets de la Mosquee Bleue et de Sainte-Sophie se detachent au dessus de la vieille ville d'Istanbul. On s'arrete un moment pour les comtempler, puis on fonce droit sur eux. La ville mythique d'Istanbul s'ouvre devant nous apres presque 4 mois de voyage.

 Vue encore un peu lointaine sur le vieux quartier d'Istanbul.


2 commentaires:

Myriam a dit…

Bon, à lire ce post, je me dis merde, qu'est-ce que j'aurais voulu y être !
Mais pas de regret ! Je suis certaine qu'une rencontre en cours de voyage se fera tôt ou tard ! Et là, je peux dire Inch'allah :-)

Unknown a dit…

Quel suspens cette arrivée à Istanbul! Magnifique :)

P.S tu perds quand même un peu de virilité sans ta barbe hihi

Ta petite soeur <3