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lundi 23 décembre 2013

L'Hiver est arrivé

Et oui, le froid est bien là, on est entré dans l'hiver.

Apres notre arrivée suır le haut plateau anatolien, on savoure une journée ensoleillée sur nos vélos. Des sommets enneigés au loin, des champs jaunes, puis un lac au bleu incroyable. Le paysage dans lequel on avance nous fait presque oublier les -5degrés.



On passe 2 jours à Beysehir pour se reposer et aussi se laisser le temps de réaliser et de bien s'imprégner de ceux qu'on vient de passer. On prend conscience du bonheur que c'est d'avoir une bonne douche chaude. On s'occupe aussi de nos vélos qui en ont vu de toutes les couleurs lors du passage du dernier col. On n'ose pas trop les nettoyer à l'eau de peur que ca gèle directement alors on s'y met a l'essence. C'est bien efficace à vrai dire!

On passerait bien un moment au  hamam mais ce n'est pas le jour d'ouverture pour les femmes. On découvre une mosquée datant du 13e siècle avec des sculptures en bois et des mosaiques magnifiques.

Eşrefoğlu Camii à Beyşehir

Motivés à repartir et vêtus de collants, thermiques, gants de ski, cagoule, on reprend la route pour Konya qu'on aimerait atteindre en deux jours. On est vite confronté à une température bien en dessous de zéro, à un vent de face et une vitesse à plat qu'on peine à faire dépasser les 10km/h... un peu dépités on s'arrete à une station essence et on "craque" en demandant à quelle heure est le prochain bus pour Konya. Dans 2h, parfait! On se réchauffe avec du bon thé et Séb peut même regarder la premiere mi temps du match de la ligue des champions de la veille (Galatasaray - Juventus) reporté en raison d'un recouvrement du terrain par la grêle en quelques minutes a Istanbul...

Une fois dans le bus surchauffé dans lequel on nous offre thé et café, on ne regrette pas notre choix quand on voit la route se revêtir d'un joli petit manteau blanc. On atteint Konya à la nuit tombée et on roule encore une heure pour atteindre le bout de la ville où nous attend notre hôte Huseyin (couchsurfing). Cet homme est incroyable et nous met directement à l'aise dans son appartement ou depuis 3 ans, il a déja reçu plus de 600 personnes.


Le marché couvert où on trouve toutes les couleurs


Cette semaine à Konya, c'est le festival Mevlâna, qui commémore la mort de Rumi, fondateur de la confrérie religieuse des dernviches tourneurs. Ce maître a enseigné la tolérance, la pensée positive, la conscience de Dieu à travers l'amour et l'union avec Dieu par la danse. 
Des milliers de personnes affluent cette semaine là pour assister notamment aux cérémonies de sema, danse durant laquelle les derviches tournent pour rentrer en communion avec le divin. 


Sema des derviches tourneurs

Musée Mevlâna


























L'appartement dans lequel on loge devient vite une auberge espagnole. On passe une nuit à huit avec des gens de toutes nationalités. C'est vraiment chouette de partager et de voir toutes ces façons de voyager.

On profite aussi de ces quelques jours à Konya pour revoir Adam, notre ami cycliste australien avec qui on découvre tous les bons endroits où manger des bonnes pâtisseries.


Pour subvenir a l'hiver...

Le vent s'est arrêté et on reprend confiant la route à travers les steppes qui s'étendent a l'infini. Ces étendues immenses sans limites avec ca et là des sommets pelés sans aucune végétations ont quelques chose de fascinant. 

On passe la nuit la plus froide du voyage à côté d'une station essence tenue par deux hommes qu'une amitié longue de plus de 40 ans lie. Apres quelques thés, ils nous offrent un balık ekmem (sandwich de poisson), plat assez inattendu ici... Presque aussi inattendu que leur animal de compagnie: un charmant petit perroquet arc-en-ciel.
Le lendemain, ils viennent nous réveiller à l'aurore. D'abord un peu étonnés, on comprend vite leur empressement. Ils nous ont préparé un petit déjeuner et l'omelette ne doit pas brûler...


A Sultanhani, on visite un des plus grands caravansérails de Turquie datant du 13e siecle. C'est impressionnant de pouvoir entrer à l'intérieur et imaginer tous ces marchands qui parcouraient des milliers de km et dormaient dans ces "hôtels" de passage.

Devant le caravansérail de Sultanhani

On a aussi la chance de pouvoir voir une entreprise s'occupant de la restauration de tapis. Des hommes passent des années sur une pièce pour lui redonner son aspect original sur demande de collectionneurs entre autres. Pour trouver la laine adaptée, ils recherchent la même couleur sur d'anciens tapis. Ils travaillent 56 heures par semaine sur une tâche demandant une immense précision et un sens du détail impressionnant. On rêve un peu devant un tapis en soie changeant de couleurs selon l'angle avec lequel on le regarde, mais on se dit aussi qu'on est en vélo et qu'on aimerait bien pouvoir encore voyager quelques mois...



Une soirée chez un hôte warmshowers nous sépare. En effet, la famille est  invitée chez l'imam. Je passerai donc la soirée avec les femmes et Séb avec les hommes, les enfants allant d'une piece a l'autre. Pour Séb ca sera prière, plomberie et jeux sur l'ordi avec les petits et pour moi, papotage, bébé, télé. Je dois avouer que je n'ai pas tout capté aux papotages mais j'y travaille. 

La nuit suivante, on espère pouvoir dormir dans un caravansérail qu'on a repéré sur la carte. A la tombée du jour, on y arrive. Celui-ci a été rénové et sert maintenant de restaurant et bar à thé. De nombreux bus touristiques s'y arrêtent. On nous ouvre la pièce qui doit servir de mosquée et on nous apporte un thé et même un petit chauffage électrique. Ca sera parfait pour la nuit!




Après ces quelques jours dans le froid, après avoir entendu de nombreuses fois le mot "soğuk" (froid) et vu l'air incrédule des gens à notre passage,  étant maintenant expert de tous les thés des stations essence entre Konya et ici, nous avons atteint la Cappadoce. On va poser les vélos pour deux semaines car ma famille nous y rejoint demain pour les fêtes.


On en profite pour vous souhaiter un beau Noel et un merveilleux passage dans la nouvelle année. 



mardi 10 décembre 2013

Was macht ihr hier?

"Mais, qu'est-ce que vous faites ici?" nous lance le passager d'une jeep dans un allemand moyen. On  réalise assez vite que sa question a du sens puisque nous sommes à pied sur une petite piste boueuse à plus de 1500m d'altitude. Il fait -4 degrés et un vent glacial nous souffle en pleine face...

Un vieil aqueduc romain supportant des sommets enneigés

Quelques jours plus tôt, nous profitions de la ville d'Antalya avec Nina et Tinu, un couple suisse-allemand qui voyage aussi a vélo. Echanges d'informations, d'expériences et de rêves, c'est un plaisir de partager quelques bons moments avec des voyageurs qui vivent la même chose que nous. Depuis là, nous avons quitté la côte pour nous diriger vers le centre du pays et la Cappadoce que l'on aimerait atteindre à Noël.

C'est court 10 secondes de retardateur...

La route traverse un canyon superbe ou une riviere s'écoule entre forêt aux couleurs automnales et sommets déjà soupoudrés de neige. On longe aussi des restes d'aqueducs romains, des petits villages qui attendent les touristes de l'été prochain et des restaurants fermés que nous utilisons comme place de camping. Et puis la route commence à grimper dans le Parc National de Köpürlü Kanyon. Les falaises de roches friables sont comme des immenses puzzles et les petits torrents coulent où bon leur semble. Il pleut un peu et la température descend. On passe une nuit dans l'école abandonnée d'un petit hameau loin de tout où vivent encore 10 familles. Le vent se lève durant la nuit et accompagne notre réveil.

Les gorges du canyon de Köpürlü


On commence alors à grimper sur la piste non asphaltée qui doit nous mener à un col nous permettant ensuite de rejoindre les plateaux anatoliens à plus de 1000m. Assez vite, les cailloux ont raison de nous et il nous faut pousser les vélos. Avec un vent de plus en plus fort, on doit même se mettre à deux pour pousser un vélo et recommencer l'opération avec l'autre. A environ 1 km du sommet, la piste devient boueuse et nos vélos ne peuvent plus avancer. Une seule solution: tout décharger, faire un premier trajet en portant le vélo, redescendre, puis monter une deuxieme fois avec tout notre barda. C'est en redescendant chercher nos sacoches que nous croisons une jeep...

Fini le bitume, faut pousser!

Au col, le vent est presque tempétueux. Avant de recharger nos vélos, il faut les nettoyer de toute la boue qui bloque les roues et qui est maintenant gelée. On y va au couteau suisse après avoir difficilement enlever les roues pour ne pas risquer de les transpercer. A ce moment, nous nous demandons aussi ce que nous sommes en train de faire là. Au moment où, enfin, on peut remonter sur nos vélos, on remarque qu'il nous a fallu 6 heures pour gravir les 8km du col.

Au col, tout semble figé par le froid

La descente a quelque chose d'iréel. Tenaillés par la faim et le froid, on roule dans un décors de roches, de neige et de pelouses alpines. Les gouilles sont gelées tout comme l'eau dans nos gourdes. Le soleil se couche et, ayant chacun cassé ses lumières dans l'opération de nettoyage, il faut atteindre la petite ville de Derebucak avant la nuit. Dans ces conditions, on roule sans trop réfléchir ni trop s'arrêter. Une chute sur un des nombreux cailloux qui marquent la route serait source de pas mal de problèmes. C'est à la fois terriblement dur et terriblement beau. Sorte de masochisme que nous sommes venus chercher (vraiment?) sur ce petit col qui restera longtemps dans nos souvenirs.


Descente grandiose

Après une derniere ligne droite où le vent, toujours glacial et toujours de face, nous ralentit fortement, on finit par atteindre les ruelles sombres de Derebucak. Heureusement, un salon de thé et un vendeur de köfte sont ouverts et nous accueillent mieux que ce qu'on rêvait lorsqu'on était encore en haut en train de nous battre contre le vent et la boue. Ramazan, Ahmed, Mustafa, Hussein et les autres sont aux petit soins avec nous et nous offrent des thés et des rires autour d'un poêle brûlant. On dort dans la maison de Mustafa où une pièce a été spécialement prépareé pour nous avec matelas, couvertures et chauffage (il doit faire dans les 30 degrés lorsqu'on entre dans la chambre!). La chaleur humaine de cette soirée était à la mesure des conditions extrêmes rencontrées durant la journée.

Nos amis de Derebucak  

Nous voilà dans une nouvelle Turquie pour les prochaines semaines. Les températures s'annoncent très hivernales, le vent omniprésent, mais on sait que les moyens de se réchauffer sont nombreux et qu'à chaque détour, l'hospitalité turque peut nous surprendre.

dimanche 1 décembre 2013

Entre mer et montagnes

Entre Pamukkale et Fethiye, nous choisissons de suivre une petite route qui traverse les montagnes. Nous passons 5 jours magnifiques dans des décors sauvages ou les villages se preparent a la venue de l'hiver. La brume joue a cache-cache avec la route pendant que nous essayons de deviner ou se trouve le col. Les soirs, nous dormons en pleine nature ou dans une maison en construction (un orage a éclaté cette nuit la!) et nous nous sentons totalement libres. Depuis le dernier col a 1500m, nous nous laissons descendre jusqu'au bord de la mer pour ce qui est la plus grande descente de notre voyage jusqu'a présent. Sur les derniers km, nous partageons la route avec Adam, un Australien qui voyage a velo en Turquie et avec qui nous prenons une chambre a Fethiye.

La route et la brume

Fethiye marque le debut de la voie lycienne, un sentier pedestre qui longe la mer jusqu'a Antalya, a 500km. Nous suivons ce sentier, mais sur la version route. Quoique parfois la route ressemble plus a un sentier (voir video ci-dessous)... Les paysages superbes s'enchainent au milieu des restes de la civilisation lycienne. Entre mer et montagnes, nous pedalons a un rythme qui est proche de celui d'un randonneur. D'ailleurs, les trois premiers soirs, nous dormons aux memes endroits qu'un Allemand qui, lui, marche...

Tombeaux lyciens gravés dans la roche

Nos papillons volent presque sur l'eau



















D'abord il y a les villes fantomes. En premier, celle de Kayakoy, dont tous les habitants grecs ont quitté les lieux en 1923 suite a l'Indépendance grecque. Personne n'est venu s'y installer par la suite et maintenant ce ne sont plus que des murs en pierres, colonnes et restes de peinture. Impressionant. Puis, celles de Hisarönü et Olüdeniz, dont tous les touristes estivaux ont quitté les hotels, bars, restaurants et agences de tourisme. Tout est fermé ou en travaux jusqu'au mois de mai de l'année prochaine. Impressionant ou affligeant, difficile de choisir.



Sur le site de la Chimere, les flammes sortent directement du sol


Dans un petit village en fin de journée, on cherche un abri pour la nuit (notre tente n'est plus 100% étanche...). Deux petites filles de 10 ans, des jumelles, nous embarquent et nous ramenent chez elles. Cela semble naturel pour la mere et la petite soeur qui donnent vite un petit coup de balais avant qu'on entre. On est installé dans le salon ou un feu chauffe la piece. Les filles font leur devoirs et on les aide en maths, langage universel par excellence! Plus tard, une nappe blanche est déposée sur le tapis et on nous amene un grand plateau. Soupe aux pois, gallettes de pain, olives, fromage, oeufs et miel. Tout est fait maison et nous mangeons avec un grand sourire. Les filles rayonnent, heureuses de partager un moment avec deux touristes et de pouvoir exercer leur anglais debutant. Nous rayonnons, heureux d'avoir trouvé dans cette maison bien plus qu'un abri pour la nuit.

Avec la famille Oral, nous passons des heures géniale a nous poser des questions en turc.

Jusqu'a Antalya, nous rencontrons chaque jour un beau paysage, une belle personne, ou un bon repas. Avec un moins un de ces trois éléments, c'est facile de pédaler et de gravir les nombreuses pentes qui bordent la mer. Petites criques ou l'eau turquoise est entouree de parois orangées, forets de pins a l'odeur agréable, flammes naturelles de la Chimere qui sortent directement du sol, route qui longe la mer avec en arriere-fond des sommets enneigés a 3000m. Et toutes ces rencontres qui jalonnent notre parcours et qui sont l'ame de notre voyage. Mustafa et Metin qui ouvrent la petite maison du barbier pour que l'on y dorme a l'abri de la pluie, entre les miroirs et les rasoirs; Jaffer et Sultan, restaurateurs a Kaş, qui nous invitent a passer la nuit chez eux; Hassan dont la spécialité a base d'oeufs et de fromage est un delice pour les végétariens et les autres; Kazim avec qui les thés bus au lever du soleil sur la plage de Kemer ont pris une autre saveur; Sarah et Rejdet, un couple de Suisses qui roulent avec leur camionnette bleue et qui nous ont offert un expresso au bord de la route.

Kazim, le garde du port qui nous offre des thés bien sucrés

Nous sommes maintenant a Antalya ou nous profitons de la nourriture et des ruelles de la ville. C'est la derniere fois que nos vélos voient la mer (normalement...). La suite devrait etre plus froide, moins seche, mais surement tout aussi belle!

Les bateaux prets a gravir les montagnes!

dimanche 24 novembre 2013

Col entre mer et montagne!





Voila une petite video pour mieux s'imaginer ce que l'on vit chaque jour. Bon c'est vrai qu'on ne pedale pas tous les jours...





Un nouvel article a été publie sur le site du Journal de Morges, voivi le lien:
http://www.journaldemorges.ch/editorial/region/entre-orient-et-occident

lundi 18 novembre 2013

De l'amour et du coton

Apres ces quelques jours en bord de mer, on bifurque droit sur l'est, notre direction generale qu'on a un peu perdu de vue ces derniers temps.
Un soir de pluie on pose notre tente sur une petite place a cote d'une station essence. La pluie et le vent du debut de nuit ne sont pas trop apprecies par la tente qui decide de ne pas tenir. Comme de l'eau commence a entrer sur les bords, on range nos affaires et nous refugions dans un petit atelier pour les pneus de voiture ou le sympathique pompiste nous laisse entrer.

Dans un village ou on deguste les meilleures pide depuis le debut de notre voyage, un groupe d'etudiantes passe par la et tient a se faire photographier avec Sebastien.


Alors qu'on remonte une vallee en direction d'un barrage, on demande a une fabrique de meuble si on peut poser la tente sur la place d'herbe qu'il y a devans chez eux. On nous montre quelques endroits pour la tente, mais finalement, la responsable ne veut pas nous laisser dehors et nous fait installer des matelas dans une des pieces. On prend plaisir a discuter (par dictionnaire interpose) avec cette femme, professeur a la retraite, dont la passion est la bourse. Elle a l'air d'avoir un sacre temperament.


On prend de la hauteur et on atteint un plateau magnfique avec une terre passant du rouge a l'orange ou de nombreux oliviers poussent.




On visite encore une cite antique du nom d'Aphrodisias car destinee a Aphrodite la deesse de l'amour. Un grand stade, retrouve quasiment intact, nous impressionne par sa taille et son etat.

le stade pouvant accueillir plus de 30'000 personnes

 Le soir, on soupe avec un professeur de musique qui a son local juste a cote de la pension ou on loge. Deux de ses collegues sont aussi la. On echange quelques morceaux de musique et on s'essaie a la danse orientale. Tout a coup les lumieres s'eteignent et un gateau est apporte pour l'anniversaire de Seb. C'est une belle suprise! Decidement les turcs sont vraiment adorables.


Le 10 novembre a 9h05, nous  buvons un the sur le bord de la route. Tout a coup, une sirene retentit. Un homme qui traverse la rue s'arrete, le serveur s'immobilise son plateau a la main, les voitures stoppent et les conducteurs sortent de leur vehicule. Durant une minute, tout le pays se leve et s'arrete en commemoration de la mort d'Atatürk (litteralement le pere des Turcs) fondateur et premier president de la Republique de Turquie. La vision est saisissante.

Quelques kilometres plus loin, on passe une journee sur le site naturel de Pamukkale. La-bas, des sources d'eau chaude s'ecoulent de la montagne a plus de 45degres. Par precipitions du carbonate de calcium contenu dans l'eau, des concretions de calcaire blanc superbes se forment qu'on appelle travertins.
Pamukkale signifie litteralement 'forteresse de coton' et ca se comprend bien. Deja plusieurs dizaines de kilometres avant de l'atteindre, on peut voir cette trainee blanche sur le flanc de la montagne.



Sur le plateau surplombant ces travertins, les Romains edifierent une cite thermale Hierapolis dont on peut encore voir les restes aujourd'hui. On se balade dans ces vestiges avant d'aller passer l'apres-midi dans une petite piscine en plein air a l'eau agreablement chaude.




On reprend la route en direction des cols et montagnes qui nous attendent.
Entre logement chez l'habitant, dans une maison en construction ou en sauvage, la tente en voit de toutes les couleurs. Des petits feux le soir a passe 1200m nous rechauffent bien quand la nuit tombe vers 17h30. Les soupers se prennent de plus en plus tot, on retrouverait presque nos racines suisses-allemandes.


Apres quelques jolis cols et des paysages a couper le souffle (dont la vue d'une montagne enneigee qui forcement ne me laisse pas indifferente...), on plonge sur la baie de Fethie avec une descente magistrale sur la cote. On soupe dans un marche aux poissons ou tu achetes le specimen de ton choix que le restaurant a cote te cuisine. Un vrai regal.






















P.S. des nouvelles photos se trouvent sur l'album et des nouveaux articles sur le journal de Morges.
http://www.journaldemorges.ch/dossiers/la-route-de-la-soie-velo

mardi 5 novembre 2013

Côte Egée

Pour ne pas passer une longue journee de galere a travers la banlieue est d'Istanbul, on choisit de prendre l'option ferry pour traverser  la mer de Marmara. Premiers coups de pédales sur la partie asiatique du pays. A Bandırma, on passe a la police pour essayer de prolonger notre temps de sejour en Turquie. Ils nous envoient chez le chef a Balikesir (1h de bus) ou on apprend finalement que c'est encore trop tôt pour faire cette demande... Mais a priori on pourra le faire plus tard. Suite au prochain episode donc.

Théâtre de Pergame

La côte de la mer Egée est réputée pour ses nombreuses villes greco-romaines encore bien conservées. On en a visité deux jusqu'a maintenant: Pergame et Ephese. A chaque fois, on prend le temps de s'imprégner de l'ambiance des lieux. Pic-nic en haut du théâtre de Pergame et a côté de la bibliotheque de Celsus a Ephese. C'est remarquable de marcher sur ces vieilles pierres qui n'ont presque pas bougés depuis 2000 ans. On écoute notre audioguide attentivement, essayant de s'imaginer toute la majesté de ces villes qui ont traversé le temps. On reste sur le site, repassant plusieurs fois par les mêmes endroits. A la fin de la journée, les groupes de touristes ont disparu et la lumiere devient superbe. On prend notre temps, quelques photos et on finit par rendre l'audioguide permettant enfin a la personne qui travaille a l'accueil de rentrer chez elle.

Bibliotheque de Celsus et entrée de l'Agora

Entre ces deux sites magiques, nous passons par la ville d'Izmir. Pour y entrer, on est ravi de suivre une piste cyclable qui passe par une réserve ou des centaines de flamants roses se tiennent sur une patte. Sur les quais, des centaines de familles mangent leur pic-nic alors que les drapeaux turcs pendant aux fenêtres des immeubles. C'est le jour de l'indépendance turque. Premieres impressions excellentes. A Izmir, on loge chez Ilkay grace a warmshowers. Elle habite le quartier de Bornova, tres vivant et plein de ces cafés ou l'on a envie de s'assoir. Au centre de la ville, on adore le bazar ou les vendeurs de poissons et de jus de fruits frais crient leurs prix aux passants. On choisit plutot le portakal suyu (jus d'orange frais) pour seulement 0,25 CHF.
Au bazar, on rencontre Ali et Alias qui vendent des vetement sur une petite table de camping. On boit un the avec eux, on cause dans un turc tres basique et on feuillette souvent les pages de notre dictionnaire. Assez vite, ils plient leur stand pour nous emmener faire le tour de la ville dans leur voiture. Fenêtres ouvertes, musique a fond et freinages a la derniere... On s'en souviendra!

Bazar d'Izmir

On reste une journée de plus que prévu pour retourner au bazar et profiter de toute cette animation qui ne nous lasse pas. Les soirs, on cuisine chez Ilkay et on adore pouvoir utiliser une vraie cuisine! Sardines frites, ratatouille, salade et baklavas. Izmir aura été un tres joli coup de coeur. Innatendu et donc d'autant plus joli!

Un joli bivouac pres de la mer

Entre Izmir et les villes grecques, il y a toute ces routes ou nous passons des journées a rouler. Au bord de la mer, a travers la campagne ou dans des régions un peu valonnees. On longe des champs de coton et de tabac, des plantations d'oliviers et de mandariniers, toutes ces cultures dont on n'a pas l'habitude chez nous et qu'on a grand plaisir a decouvrir ici. On dort ou l'on peut, mais ce n'est jamais un probleme. Si ce n'est pas au milieu de la nature, on demande un bout de pelouse pres d'une station service ou d'une maison. On y est accueilli par un grand tamam (d'accord), un sourire et des thés. Comme il fait nuit tôt maintenant (18h), on apprend a passer du temps sous la tente, entre lecture, jeux de carte et écriture. Jusqu'a ce que le sommeil nous rattrape. Et en général, il est a peine 21 heures...

Champs de coton et nouveau quartier residentiel

Un danseur presque étoile...


Petit-déjeuner sur le sable





















dimanche 20 octobre 2013

İstanbul

Apres une bonne journée dans la folie des routes à multiples voies, on entre dans les ruelles pavées du quartier de Sultanamet. Après quelques visites d'hostels, on nous envoie à l'antique hostel qui rappelle quelques souvenirs à Sébastien puisqu'il y avait séjourné six ans auparavant lors de son premier voyage.
De la terrasse sur le toit, la vue donne sur le Bosphore et le côté asiatique de la ville. J'en ai le souffle coupé. 

Quelques larmes d'émotions accompagnent nos pas en direction de la mosquée de Sultanamet (ou plus communément appelée mosquée bleue en raison des nombreuses mosaiques de cette couleur l'ornant). On contemple avec émerveillement ce prodigieux édifice. 


Mosquee bleue
Voilà maintenant une bonne semaine que nous sommes dans cette ville. 

Chaque  jour apporte son lot de surprises et de découvertes. On peut passer et repasser dans une rue en voyant chaque fois de nouveaux éléments.On aime 
à se perdre dans les ruelles entourant le bazar. Ses innombrables échoppes sont fascinantes. On peut y trouver (entre autres) des foulards de toutes les couleurs, des montres et bijoux, des assortiments de lampes aux motifs divers, des narghilés. Le bazar égyptien ou bazar aux épices offre un mélange d'odeurs, de couleurs et de goûts avec des choix gigantesque de lukums et baklavas dont on ne se prive pas. C'est bien sur aussi le coin des épices et thés nous donnant des envies d'orient. 
Bazar aux epices

Les vendeurs aimeraient bien qu'on vienne dans leurs  échoppes afin d'y admirer leur marchandise, mais ils ne sont pas insistant ce qui est très appréciables lorsqu'on se balade là-bas. Lorsqu'on dit quelques mots de turc, certains nous regardent étonnés mais avec le sourire. Dans les petits restaurants, ils reprennent parfois de plus belle s'imaginant qu'on maitrise la langue... Mais une réponse donnée au hasard ne correspond pas toujours à la question posée...

Mis à part ce genre d'éléments dont on peut abuser car consommables sur place, on se contente de contempler, le voyage en vélo ne permettant pas de ramener trop de souvenirs, même si certains tapis sont assez tentants.

On aime bien le quartier vers la mosquée de Petite Sainte-Sophie où la concentration de touristes est nettement moins importante. On y voit des petits bars où les hommes aiment à jouer au backgammon ou aux cartes. Alors on ne résiste pas et on se fait nous aussi une petite partie autour d'une thé


Mosaique du harem

Chaque mosquée a son attrait et style particulier. Les plus petites sont généralement plus utilisées par les fidèles que les plus connues. Lorsque la voix du muezzin résonne, on se met dans un coin et on s'asseille. Débute alors la prièlre que l'on regarde d'un oeil. Seuls les hommes sont visibles puisque les femmes ont leur partie réservée derrière une cloison en bois. L'imam récite la prière avec une voix chantante donnant une belle aura au lieu.


Petite Ste Sophie


On partage quelques jours à la découverte de la ville avec une amie venue de Suisse. On découvre les sompteuses pièces du palais de Topkapı et son magnifique harem. On s'imagine être la Sultane Mère dans un des salons aux 1001 mosaiques toutes plus belles les unes que les autres.

Pecheurs devant la tour de Galata

On passe quelques moments dans  le quartier 'moderne' de Beyoğlu de l'autre côté de la Corne d'Or, bout de mer séparant les deux parties européennes de la ville. Pour y accéder, on emprunte le pont de Galata. Il vaut le détour avec le nombre incroyable de pêcheurs les uns 
à côté des autres avec une ou plusieurs cannes à pêche  à attendre le poissonQuelques stands vendent des kebabs de poissons pour mon plus grand bonheur. C'est vrai qu'en général, c'est plutôt Sébastien qui se réjouit de manger sur la rue avec le choix fourni de durum, yarim et pide (le plus souvent non végétariens).



Seance photo
Avec Juju!






Le boulevard principal de ce quartier est toujours plein de vie même lors des quatre jours fériés  (équivalent de Noël chez nous)  rendant le quartier du bazar étonnamment vide la semaine dernière.






On peut y écouter grand nombre de musiciens de rue dont un couple, elle au violon, lui à l'accordéon , rayonnant à travers l'Europe avec leurs vélos et instruments. C'est chouette de voir comme ça les différentes manières de voyager. La vie nocturne bat son plein dans ce quartier. 
On apprécie la musique live d'un petit bar nous permettant de passer une sympathique soirée avec des Turcs. 


Seb en pleine action